OUF!….

Mercredi 24 juillet.

Vous rappelez-vous, pour ceux qui m’avez suivi lors de notre voyage dans l’ouest canadien, de ma chère co-pilote Julie? Cette voix douce qui sort du GPS?  Et bien on s’est encore pogné!!  Elle m’énerve…

Nous voulons prendre la route des Appalaches. Oui ce n’est pas une grande route la 385… plus le chiffre est haut plus la route est secondaire. Mais ça ne veut pas dire que ce sera une trail comme en Nouvelle-Écosse.  On verra bien, c’est ça l’aventure!

Julie refuse obstinément de l’utiliser donc impossible de faire un itinéraire avec. J’ai passé 30 minutes à essayer de la déjouer, rien à faire!

Pourtant elle me la montre.  Je crois qu’elle a peur des hauteurs! 🙂 

Après les rocheuses y’a pu rien qui nous énerve nous!  

Une chance que j’ai une map papier.  

                              Quelques heures plus tard…

Bon…après avoir fait la route… eh bien c’était décevant!

On aurait dit qu’on se promenait dans Les Laurentides. La route était toujours bordée de conifères!  Aucune pente importante.  Si ce n’était pas du gps qui nous indiquait qu’on prenait de l’altitude, on ne l’aurait pas su tellement ça montait lentement. Et l’état de la route … donc ça ne valait pas la peine de faire ce détour.

Alors je dois avouer …

Julie 1 – Annie 0 🙂

Ça c’était avant la catastrophe…

Rendu à Tide Head, juste avant de traverser au Québec, je remarque que Julie, pour ne pas la nommer, avait encore fait des siennes! Elle ne nous menait pas au bon pont pour traverser la rivière Matapédia.  Je dis alors à Daniel qu’il faut qu’on s’arrête le temps que je vérifie où il fallait aller.  On voit alors une descente qui mène vers une grande plage avec des autos stationnées. On décide d’y aller… on a pas vu tout de suite qu’il y avait un pont ferroviaire qui passait au-dessus de l’accès … 

Alors qu’on descend on entend un drôle de bruit à l’arrière … des morceaux de plastique tombent de chaque côté de la roulotte mais aucune secousse.

On s’est regardé… c’est pas vrai?!

À voir ce qui était au sol ça n’augurait rien de bon.  Alors Daniel, en se traitant de tous les noms, court sortir l’échelle pour aller voir les dégâts. Il pensait qu’il n’y avait qu’un maximum de cassé…

Voici ce qu’il a vu

La toile déchirée, l’air climatisée décapitée ainsi que deux maximum sur trois.

J’ai un trou à ciel ouvert dans ma chambre et la salle de bain, le moustiquaire à tenu bon par contre. Et en rentrant dans la roulotte, le trust au plafond qui soutenait l’air climatisé est cassé ce qui fait que le plafond s’est un peu affaissé.

OUF!!! Là on se sent pas bien… on respire fort…

Après plusieurs grandes respirations, on s’est dit bon on fait quoi?  J’ai vérifié la météo il n’y a pas de pluie aujourd’hui ni demain.  Alors on va quand même s’arrêter à Rimouski pour y passer la nuit.

Une chance que c’est arrivé au retour!! 

Y’a pas de voyage sans incidents ça a l’air.  Je commence à voir le côté positif de la chose.  Je voulais changer mes vents pour ceux avec un ventilateur intégré et on devait réparer une partie du toit car le bois était pourri. Mais on avait pas dans l’idée de tout refaire à neuf par contre!!!

Chère Julie… on l’a fermée!

Nouveau Brunswick nous revoilà !

Mardi 23 juillet.

Aujourd’hui on a passé la journée au parc provincial Hopewell Rocks pour aller voir l’effet des marées dans la baie de Fundy.  Les pots de fleurs sont toujours là.  

On est arrivé à marée basse et donc on a pu marcher sur le fond de l’océan comme ils disent.

Ensuite, on s’est reposé dans la roulotte et sommes retournés pour voir la marée monter.  Mais on a pas attendu jusqu’à ce qu’elle soit au plus haut.  Deux heures sur un banc en bois c’est pas trop confortable.

Pour bien illustrer cet effet voici avant

Et après… la marée sera de 25 pieds aujourd’hui. Mais ce n’est pas dans les plus grandes. A la fin du mois elle sera de 46 pieds!

Un dodo ce soir à Frédéricton et demain après une bonne journée de voiture on prévoit dormir à Rimouski.  Cette fois on va aller visiter le sous-marin.

On estime être de retour à la maison jeudi en fin de journée… on aura fait 4500 km pendant ce voyage!

Au pays d’Evangeline.

Lundi 22 juillet

Qu’elle nuit!  Ce Walmart est vraiment trop bruyant.  Les camions passent à côté et utilisent leur freins moteur… on a fait le saut toute la soirée. On pensait que ça se calmerait pendant la nuit.  Erreur!   Ils continuent de passer mais même sans frein moteur ça nous réveillait.

À Grand-Pré nous avons vu un très beau court métrage sur le grand dérangement comme les acadiens l’appelle.  Cet événement est aussi connu sous la Déportation des Acadiens.  C’est à Grand-Pré que ça c’est passé.  

On a découvert que la chanson Evangeline interprétée par Annie Blanchard était tirée d’un poème écrit par Henry Wadsworth Longfellow, un anglais!  Elle est tellement belle cette chanson mais si triste… 

Evangeline n’a jamais existé mais ce poème s’inspire de plusieurs histoires qui se sont réellement passées lors de la déportation.

Et maintenant cap sur le Nouveau Brunswick!

Ce soir on s’est réservé un site dans un camping à Hopewell Cape histoire de dormir tranquille!

On sera tout près du parc provincial Hopewell Rocks.  On va aller voir demain les “pots de fleur”.

Qu’elle chaleur…

Dimanche 21 juillet.

Nous sommes allé visiter la Citadelle à Halifax par un 39 degré de chaleur ressentie… il n’y avait pas grand monde 🙂

Notre jeune guide touristique, habillée comme à l’époque i.e en robe longue, avait tellement chaud que je la soupçonne d’avoir raccourci notre visite… elle parlait tellement vite qu’on avait de la difficulté à tout saisir… c’était pourtant dans un français sans accent! Elle parlait tellement vite qu’elle en perdait le souffle. 🙂

Et que dire des pauvres gardes, habillé en kilt peut-être mais avec un uniforme en laine et ce chapeau… mais ce sont des jeunes universitaires alors ils sont endurants!

Ces jeunes viennent de partout au Canada. A la réception il y en avait une qui venait de Montréal et une des gardes venait du Nunavut. Belle job d’été.. enfin presque 🙂

On était sensé aller se promener sur les docks mais vu la chaleur on a plutôt choisi de se réfugier dans  le camion à l’air climatisé en direction de Grand-Pré que nous voulons visiter demain.

On a passé la nuit dans un Walmart à New Minas… le plus bruyant jamais vu! 

Qu’elle journée extraordinaire!

Vendredi-samedi 19-20 juillet

J’ai bien fait mes devoirs!  La route sur la côte est de la Nouvelle-Écosse était correcte et très souvent on voyait la mer.  Nous avons trouvé un camping très sympathique situé directement sur la mer, le Murphy’s campground dans la Murphy Cove… assez concept!

Nous avons appris que nous nous trouvons en plein milieu des 100 îles qui bordent la mer dans cette partie de la côte est.  

On a pu enfin sortir le zodiac et partir à l’aventure sur la mer à travers ces îles.

Daniel trouvait ça fascinant la broue blanche derrière la zodiac. C’est pas comme ça dans nos lacs.  C’est plutôt jaune!

On a découvert où se cachaient les phoques.  Ils ont joué autour de nous mais ne s’approchaient pas.  En voici deux

Ensuite on est tombé sur une superbe plage déserte sur une des îles au large. Pendant un instant on se serait cru dans le sud… jusqu’à ce qu’on mette les pieds dans l’eau… elle était congelée!

On a tenté d’aller au large mais bon les vagues étaient assez hautes.

S’il n’y avait pas ce bateau de pêche on se croirait sur un des réservoirs de La Vérendrye. C’est le même paysage. Le vert des épinettes et tous les rivages en roche.

Une journée pleine de rebondissements…

Mercredi et jeudi 17-18 juillet.

Ah la météo!

Nous constatons depuis quelques jours que MétéoMédia a beaucoup de difficulté à nous dire le temps qu’il fera.  Donc hier le 17 juillet, malgré le beau soleil annoncé, notre sortie en zodiac sur le lac salé est tombée à l’eau…  des orages et de la pluie une bonne partie de la journée. Alors on s’est reposé!

Et aujourd’hui, la journée où on doit quitter Baddeck, c’est ensoleillé comme pour nous narguer … 

Nous avons visité la forteresse de Louisbourg. Pas question de retarder cela car demain y débute un festival pour le week-end!  Nous et les festivals on ne fait pas bon ménage … trop de monde.

C’est très beau mais pour moi ça demeure le village historique acadien.  Surtout à cause des personnages qui semblaient adorer leur travail et connaissaient tout de leur histoire. À Louisbourg on sentait que c’était une job d’été. 

On pensait pouvoir passer la nuit dans le parking, selon mon site vrliberté, mais il ne doit pas être à jour car un gardien nous a sorti de là vers 18 hrs. Je vais le mentionner au gestionnaire du site. On s’est rabattu au Walmart de Port Hawkesbury mais la route qu’on a choisi pour s’y rendre … ouf!  J’aurais dû me méfier car elle s’appelle Fleur de Lys Trail et longe la côte est. C’était vraiment une trail … un trou, une bosse!

Pis on pensait voir la mer… on était dans le bois!  Du genre perdu dans la nature. 

Et voilà que les aventures commencent!  C’est pourtant indiqué comme étant touristique sur la map mais quand les ponts sont de la largeur de la roulotte… pas question de croiser une autre voiture!

Donc arrivé au Walmart à 22h on s’est pas fait prier pour se coucher!

Et au petit matin, Daniel a inspecté la roulotte pour découvrir qu’une strappe du réservoir à eau était brisée et un pneu en mauvais état.

Donc après avoir,  attaché le réservoir avec des attaches trouvées au Walmart, changé le pneu avec le pneu de secours, graissé la suspension et remplacer le cap du bumper arrière (oui on a perdu ça aussi) nous sommes repartis en direction de la côte est de la Nouvelle-Ecosse. Cette fois-ci j’ai fait mes devoirs. Suite à mes vérifications sur l’état des routes on ne devrait pas vivre la même situation.

A suivre…

La fameuse cabot trail … spectaculaire!

Mardi 16 juillet.

Vous remarquerez qu’on fait toujours la grimace si on a pas nos lunettes de soleil alors dorénavant ce sera avec 🙂

Nous avons été choyé aujourd’hui par dame nature, du soleil mur à mur!  

La température était de notre côté pour notre excursion contrairement à nos voisins qui l’ont fait hier. Après la pluie il y a eu du brouillard et ils en ont manqué la moitié. 

Dans le fond tout dépend dans quel sens on la fait car c’est ce qui nous a poussé à quitter la route officielle comme beaucoup d’autres qui ont débuté du même côté que nous. On s’en est rendu compte quand on a partagé notre expérience avec nos voisins. Si on avait commencé par le côté ouest où c’est tout de suite très beau, on aurait sûrement pas été tenté d’explorer au delà de la route officielle.

Ainsi après deux heures de route on commençait à être déçu car on ne voyait presque pas la mer. On était dans le bois comme dans Les Laurentides!  Alors on a décidé de sortir de la trail et d’aller sur des petits chemins indiqués sur la carte qui longeaient la mer (zones beiges tout en haut de la carte ci-dessous). WOW!  C’était ce qu’on recherchait!  On est même allé jusqu’au bout du chemin. On était tellement au bout de l’île du Cap breton que le chemin était en terre. 

Photo map

Mais tout au bout, à Meat Cove, quel spectacle! Et là, niché dans cette superbe crique, nous attendait un petit resto sympathique! Au diable les sandwichs!! On s’est pris un Fish&Chips succulent fait d’aiglefin pêché tout près. Et qu’elle vue! Pendant qu’on attendait notre repas, on regardait des oiseaux plonger dans la mer pour attraper le leur. Il ne manquait que les baleines!!

Ensuite retour sur la route officielle pour retrouver la côte ouest. Et là on a compris ce qui fait la réputation de cette route! Des montagnes impressionnantes et des vues imprenables sur la mer.

On monte tout en haut des montagnes a Pleasant Bay…

Pour redescendre au niveau de la mer à Cheticamp!

Un endroit parfait pour nous… Baddeck!

Lundi 15 juillet.

Nous nous sommes arrêtés dans une jolie petite ville touristique, Baddeck, qui se situe au tout début de la cabot trail.  En boni, elle est sur les rives du grand lac salé Bras d’Or.  En fait c’est un lac composé d’eau douce et d’eau salée car la mer s’y engouffre à deux endroits. Donc il serait moins salé que la mer. J’ai réussi à y réserver un terrain de camping au bord de l’eau pour 3 nuits. Qu’elle chance!

C’est dans cette ville qu’Alexander Graham Bell est venu s’établir avec sa femme et ses enfants.  On a visité un très beau musée sur lui.  On dit qu’il a inventé le téléphone mais ça ne s’est pas arrêté là.  C’est fou ce qu’il a tenté de faire avec les bateaux et les avions.  Il voulait voler comme les oiseaux. 

Son  “bateau” HD-4 volait sur l’eau.  

Demain on s’en va faire la cabot trail et mercredi on s’en va jouer sur l’eau avec le zodiac et peut-être taquiner le poisson!

On a renoué avec les couchers de soleil!

Dimanche 14 juillet.

Finalement les scoops de notre voisin ont été utiles.  Nous nous sommes arrêtés à Port Hood dans un joli petit parc national.  Il y a une belle grande plage et c’est très tranquille, le soir du moins. Quand nous sommes arrivés il y avait beaucoup de gens qui pique-niquaient.

J’ai appris que ce que nous faisons, i.e dormir un peu partout gratuitement, s’appelle faire du boondocking.  Et nous sommes plusieurs à le faire.

Ce soir nous serons trois …

Nouvelle-Écosse nous voilà!

Samedi 13 juillet.

Qu’elle journée décevante!   Tout a commencé au village de la Sagouine.

J’y avais déjà été il y a plusieurs années avec les enfants. Je ne me souvenais pas à quel point c’était petit.  Il y a environ une dizaines de bâtiments sur cette petite île mais la moitié sont des restaurants. Dans l’autre moitié des personnages qui vous accueillent mais on apprend pas grand chose. Dans la cabane du pêcheur le personnage ne pouvait pas répondre aux questions concernant la différence entre la pêche au homard et celle du crabe… c’est que c’est ça qui est pêché ici…

Pour 20$ par personne on a fait le tour en 30 min alors qu’au village historique acadien de Caraquet, ça nous a pris 4hrs pour le même prix et ils avaient réponse à tout.

 C’est donc ainsi que nous voilà plus tôt que prévu en Nouvelle-Écosse.  Je pensais y être demain.

Pour débuter, on a décidé de longer la côte au nord, la northern shore.  Eh bien même si c’est réputé pour les plages et l’eau chaude c’est pas fait pour les campeurs.  Aucune halte routière et presque pas de camping!

Ça fait qu’on s’est ramassé dans un Walmart à New Glasgow!

Pendant que j’écris ces lignes mon curieux est parti (muni de la carte routière et d’un stylo) jaser avec d’autres campeurs québécois au Walmart.  Ça a l’air qu’on va avoir de bonnes adresses car ils terminent leur tour eux. 

A suivre…